À propos de Costa Rica

Costa Rica a aboli son armée en 1948, une décision qui a marqué un moment décisif dans l’histoire du Costa Rica. À partir de ce jour, ce trait viendrait définir l’exceptionnalisme du Costa Rica non seulement en Amérique latine mais dans le monde entier. Pour les Costariciens, il est devenu un signe d’honneur et une politique incontestable et essentiellement irréversible. Depuis lors, les seuls instruments disponibles pour protéger la souveraineté du Costa Rica sont la diplomatie et la participation active au système international. En conséquence, cette décision a fait de la promotion de la paix et du désarmement, des piliers de la politique étrangère du Costa Rica.

Le Costa Rica est la démocratie la plus stable des pays en développement, sans rupture depuis 1948. En conséquence, le Costa Rica figure en tête des statistiques latino-américaines sur le soutien à la démocratie et sa satisfaction à son égard. En outre, l’engagement du Costa Rica en faveur des droits de l’homme est au cœur de son identité nationale et est reconnu dans le monde entier. C’est par une proposition du Costa Rica que les Nations Unies ont finalement approuvé la création du Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme. Le Costa Rica a également joué un rôle clé dans l’adoption de la Charte interaméricaine des droits de l’homme, appelée «pacte de San José». En outre, la capitale du pays abrite, entre autres institutions, la Cour interaméricaine des droits de l’homme et l’Université des Nations Unies pour la paix.

En raison de son engagement en faveur de l’inclusion sociale et de la promotion du développement humain, le Costa Rica est considéré comme l’un des pays où la performance en matière de développement humain est la meilleure. Elle a commencé en 1870 en rendant l’enseignement gratuit et obligatoire, ce qui lui a permis d’avoir l’un des meilleurs systèmes éducatifs au monde et une main-d’œuvre qualifiée. Selon le Global Competitiveness Report 2010-2011, le Costa Rica se classe au premier rang des taux nets de scolarisation dans le primaire et son système éducatif est le plus élevé d’Amérique latine. Les importants investissements dans la santé publique depuis les années 1940 ont permis au Costa Rica d’avoir l’un des meilleurs indicateurs de la santé dans les pays en développement, à égalité avec ceux des pays industrialisés. Le pays reste un exemple de la façon dont les choix politiques, plutôt que la simple richesse, peuvent déterminer la performance du développement humain d’une société..

Le Costa Rica est également fortement engagé dans la protection de l’environnement, se classant au 3ème rang mondial en termes de performance environnementale (Indice de performance environnementale, 2010). Sur 51.100 kilomètres carrés (0,03% de la surface totale de la planète), le Costa Rica compte 91 000 espèces animales et végétales, soit 4,5% des espèces identifiées à ce jour dans le monde entier. En 1970, le pays a décidé de créer le système de parcs nationaux. Actuellement, 25,58% du territoire est soumis à différents régimes de préservation. Le pays est souvent cité comme un modèle de conservation en harmonie avec le développement communautaire et la croissance économique. Grâce à sa richesse naturelle et à sa gestion environnementale, le pays est l’une des destinations les plus prisées au monde, en particulier pour l’écotourisme.

Le pays a également joué un rôle clé dans les négociations internationales sur les changements climatiques. En 1996, le Costa Rica a conclu la première transaction de commerce de carbone au monde avec le gouvernement norvégien. Au nom du principe de responsabilités communes mais différenciées, le gouvernement a élaboré une stratégie de grande envergure en matière de changement climatique et s’est engagé à devenir un pays neutre en carbone. Le Costa Rica aspire à construire une société dont la recherche du notre bien-être ne réduit ni ne menace le bien-être des autres.

Pour un pays de la taille du Costa Rica, entretenir des relations commerciales intenses avec le monde est presque une condition préalable à la prospérité économique. Ce n’est pas un trait nouveau, mais une caractéristique des relations du pays avec le monde depuis le milieu du XIXe siècle, lorsque les exportations de café ont commencé. L’un des piliers du développement économique du Costa Rica a été l’ouverture de son économie: en réduisant les droits de douane, en favorisant les exportations et en attirant les investissements étrangers directs (IED).

En conséquence, le Costa Rica a enregistré une croissance constante de ses produits d’exportation, qui ont connu une croissance annuelle moyenne de 8% depuis 2001. Bien que les exportations agricoles traditionnelles de bananes, de café, de sucre et de bœuf soient toujours importantes, le pays a très bien réussi à diversifier sa production et son commerce d’exportation vers des biens et services à plus forte valeur ajoutée et des secteurs de niche (notamment la haute technologie et l’écotourisme). Le Costa Rica exporte plus de 4 000 produits différents dans 153 pays de destination, et les exportations et les importations représentent plus de 90% du PIB.

En outre, les IED sont devenus un complément important de l’épargne intérieure, contribuant au développement de plusieurs nouvelles industries, telles que la fabrication de puces électroniques, et d’un ensemble de services destinés aux sociétés multinationales. Au cours des 10 dernières années, le pays a connu une croissance constante de son IED (en moyenne 10,2% depuis 2000). À l’heure actuelle, plus de 200 sociétés multinationales opèrent au Costa Rica. En raison de sa position stratégique en tant que pont entre l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud, le Costa Rica est une plate-forme vers l’Amérique du Nord et le reste du monde. Les entreprises établies au Costa Rica ont un accès exceptionnel aux plus grands marchés du monde, représentant 2,3 milliards de personnes et plus de 68% du PIB mondial. Au cours des deux dernières décennies, le Costa Rica a signé des accords de libre- échange avec presque tous ses partenaires commerciaux concernés, y compris le Canada.